Il vous est sans doute déjà arrivé de constater que la vie que vous menez n’est pas la vôtre, que ce que vous êtes en train de vivre ne vous appartient pas, mais qu’il s’agit en fait de la reproduction des schémas familiaux qui se répètent de génération en génération.
L’inconscient familial met en exergue les secrets, les désirs non réalisés, les deuils bloqués à travers la répétition des événements qui viendront toucher tout ou partie des descendants. En effet, chacun, selon sa place et son rang dans la famille, héritera de la charge de mettre en lumière tel ou tel traumatisme, conflit ou secret.
Les drames violents dans la famille, dont personne n’en a plus connaissance, remontant à plusieurs générations, impacteront les descendants, tant au niveau psychique, émotionnel, comportemental ou bien par le développement d’une maladie.
La prise de conscience que les événements difficiles qui jalonnent votre vie vous permettent de libérer votre famille et, par là même vos enfants, est une première étape dans le cheminement vers le bien-être auquel chacun peut prétendre.
La psychogénéalogie traite de la famille et du système familial. Ces derniers se définissent selon chaque individu et chaque définition est unique. En constante évolution, la psychogénéalogie considère l’humain à la fois dans son individualité mais aussi au niveau du collectif.
Définition
La psychogénéalogie est une approche thérapeutique selon laquelle les évènements, les traumatismes, les secrets et les conflits vécus par les ascendants d’un individu conditionnent ses troubles psychologiques, ses maladies, sa relation de couple, le choix de son métier ou encore la relation qu’il entretient avec l’argent.
Basée sur la généalogie qui représente l’étude de l’origine et de la filiation d’un individu et la psychologie, qui est l’étude de l’âme et de l’esprit, la psychogénéalogie pourrait se définir comme l’étude du psychisme et des comportements des membres de l’arbre généalogique.
Les difficultés que nous rencontrons, les maux dont nous souffrons, ne sont pas tous issus de la petite enfance ou de la vie intra-utérine, mais sont l’expression des émotions que nos ancêtres n’ont pas pu « digérer » de leur vivant. Nous sommes les symptômes de nos ascendants.
Qui est concerné par ce cheminement ?
Si certains troubles psychiques proviennent de la vie personnelle du consultant adulte ou sont les conséquences des traumas vécus pendant la petite enfance, d’autres troubles tiennent quant à eux de l’héritage transgénérationnel.
Le cheminement en psychogénéalogie, essentiellement réalisé par des adultes, permet également de libérer les enfants. En effet, dès lors que l’on s’engage dans le développement personnel et que l’on rayonne de façon plus positive, notre entourage en ressent les bienfaits et s’autorise à prendre la place qui lui revient. Telles les ondes propagées à la surface d’un lac lorsqu’on jette un galet dedans, les ondes de bien-être se diffusent pour chaque membre de la famille. Cependant, chacun garde sa part à faire. Les enfants et les adolescents qui souffrent de manque de confiance en eux, d’une culpabilité excessive ou de honte reliée à aucun événement, de phobies ou d’angoisses inexpliquées expriment aussi les signes de l’héritage transgénérationnel dont ils sont porteurs. De même, pour les adolescents, le moment du choix de la voie professionnelle est souvent chargé d’injonctions inconscientes qui s’expriment. La période de la construction identitaire qu’elle représente met à mal l’adolescent dans sa relation à lui-même, à ses parents ou ses pairs. Comprendre les événements vécus par leurs ancêtres les libérera de l’obligation inconsciente de les reproduire.
L’importance des recherches généalogiques
Bien souvent, le consultant arrive avec les informations glanées ça et là auprès de parents qui ont déjà effectué des recherches généalogiques. Or les informations sont TOUJOURS à vérifier par les actes d’État civil que le consultant vous apportera. En effet, certaines informations erronées peuvent tellement être ancrées dans l’inconscient familial que le sujet ne verra pas sur le papier la réalité des faits, ce qui est notamment le cas lorsqu’il s’agit de filiation. Tout ce qui ne parait pas essentiel peut le devenir en psychogénéalogie. Ainsi, il sera nécessaire de disposer des actes dans leur intégralité et non d’extraits et auxquels nous pourrons revenir pour vérifier une information.
La construction du génosociogramme
Le génosociogramme est l’outil le plus utilisé en psychogénéalogie. Il permet d’avoir une lecture rapide et visuelle de ce qui s’est passé dans la vie des ascendants.
Définition
Le génosociogramme est une sorte d’arbre généalogique fait par le consultant, dans un premier temps de mémoire, c’est-à-dire sans regarder les documents qu’il aura récoltés, complété des événements de vie importants – avec leurs dates et leurs lieux - et du contexte affectif.
Parfois appelé génogramme, il devient génosociogramme (ou sociogramme) quand il inclut la sociométrie, c’est-à-dire l’étude des relations interpersonnelles d’un groupe à un moment donné et pour une situation donnée. Le génosociogramme, surtout connu du grand public par les travaux d’Anne Ancelin Schützenberger, est une représentation graphique codifiée de l’arbre généalogique, et met en perspective une vision du groupe familial dans son ensemble sur quatre à cinq générations.
C’est l’outil principal en psychogénéalogie et en thérapie transgénérationnelle. Il permet d’effectuer un état des lieux de l’inconscient familial grâce aux dessins tracés par le consultant et de situer les places de chacun telles que le sujet se les représente.
Les fondements de l’identité
Le moment idéal pour concevoir un enfant est celui où les deux parents souhaitent cette grossesse. Cependant, ce n’est pas
toujours le cas ! Les circonstances de la conception impactent durablement le futur bébé. La connaissance de l’environnement des parents neuf mois avant la conception, au moment de celle-ci, pendant la grossesse et dans les neuf mois qui suivent la naissance, va fournir des éléments de compréhension sur les difficultés que l’individu va vivre (manque de confiance en soi, incapacité à trouver sa place ou à former un couple par exemple).
Ainsi, questionner les parents sur leur travail durant cette période, leur état d’esprit du moment, les événements personnels vécus comme le décès d’un proche ou encore l’ambiance et les événements liés à la grande Histoire, permettra de relier l’état émotionnel, affectif, financier des parents aux difficultés actuelles de l’individu.
Conception avant le mariage
Ceux que l’on appelle des « enfants accidents » portent la culpabilité d’être nés. L’empreinte de non-désir se met en place dès que l’embryon perçoit, à l’idée de sa venue, le mécontentement ou la souffrance de l’un ou plusieurs membres de sa famille : père, mère, frère, sœur, grands-parents ou proches. Si les parents sont restés ensemble à cause de la naissance de l’enfant, ce dernier devient responsable de leur union. Et si le couple va mal plus tard, les parents peuvent en reporter la faute sur leur progéniture.
Les croyances engendrées par cette empreinte seront de l’ordre du rejet, de la dévalorisation, de la trahison, de l’abandon ou de la culpabilité, ainsi que les stratégies de survie qui en découlent. En effet, l’embryon est extrêmement sensible à son environnement familial, principalement aux pensées de sa mère et de son père, et a une forte propension à interpréter ces sensations de manière plus obscure qu’elles ne le sont réellement.
Dans les générations précédentes, des conceptions hors mariage peuvent indiquer que celui-ci a été effectué dans le but de légitimer la grossesse, qui bien souvent donnait lieu à un enfant dit prématuré, bien qu’il ait la taille d’un nouveau-né à terme. Ainsi, calculer la date de conception d’un enfant nous aidera à comprendre les dynamiques de couples.
La naissance
Encore dans le ventre de notre mère, imaginer ce qui nous attend une fois sorti(e), ce qui correspond à nos croyances, ainsi que la manière dont va se passer l’accouchement, marquera la façon dont chaque projet de notre vie se déroulera.
Si nous souhaitons rester bien au chaud dans ce cocon douillet, notre vie sera jalonnée d’angoisses, nous aurons tendance à fuir nos responsabilités, ce qui marque un refus d’incarnation. Une naissance prématurée peut induire une notion de « manque » dans le vécu et le ressenti d’une mère : « il lui manque 1 jour, 5 jours, 1 mois ». Et l’enfant revit ce manque dans toutes les phases de sa vie.
L’enfant prématuré peut, plutôt que de vivre ce manque gravé qui le mènera à la frustration et la dévalorisation, reconnaitre consciemment ce principe et en faire le moteur de sa créativité, en le transformant en talent. Il peut donc combler ce manque en créant sa vie. Cela peut se matérialiser par ajouter sa touche personnelle dans une recette de cuisine, peindre, danser, chanter, mais également par l’écriture ou exercer le métier qu’il souhaite.
Si au contraire, nous avons une grande envie de découvrir le monde, mais que le corps de notre mère nous retient, nous aurons à faire face à des obstacles et des freins pour réaliser nos projets. Les sentiments liés à cette situation sont la colère, l’impuissance voire le découragement. . Il nous faudra alors déployer de la détermination, de la force intérieure : la résilience